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A Note from the Executive Producer
Mommas, don't let your babies grow up to be composers. Let'em be doctors and agents and such...
The album you hold in your hand (as if it were an album instead of a jewel case, and as if you were actually holding it as opposed to downloading it into your iPod) is more than a selection of tracks from galactica's second season. It is a tangible record of the agonies and triumphs one man - bear McCreary - alternately endured and reveled in over the course of that same season. My bag is writing, and while my words are often mangled about or criticized by various and sundry entities on the road to production, I doubt that I endure a fraction of the frustrations and indignities that are regularly visited on the composer in this business. While everyone recognizes that the composer contributes a key and uniquely affecting component of a show, he or she is, by design, one of the last people invited to the never-ending party that is television production, and is regularly burdened with reasonable deadlines, squeezed by miserly budgets, flayed by deranged producers, and insulted by constantly being asked to "make it sound like the temp track."
It's hard, challenging, creative work and it happens almost completely in isolation from the rest of the production team, getting all of the pressure, but enjoying virtually none of the perks. The camaraderie of the set, the asylum of the writers' room, even the dungeons of editorial are foreign lands to the composer, who is expected to toil and conjure in solitary, far removed from the chaos masquerading as a production schedule. And perhaps most challenging of all, he's expected to listen to people like me say things like, "I don't know, I'd like to hear something more heroic here, with a touch of melancholy... and a splash of nobility in the background... maybe something sort of Led-Zeppelin-meets-Deer-Hunter, you know?" and yet not reach through the phone and tear the living flesh from my body while screaming that I don't know what the frack I'm talking about and should never be allowed to listen to music ever again.
I don't know how he does it, but he does it very well and he does it week after week, without complaint.
The tracks on this album (yes, it is so) represent only a fraction of the work that Bear did for us last season. every episode has its own musical voice and every note of it has to be written, performed, recorded and mixed and only a few select tracks can make it onto these year-end collections. I can't tell you the criteria Bear used to choose these tracks, but I can tell you that they are among my personal favorites for the series as a whole, from the guitar-heavy PEGASUS themes to the percussive beats of SCAR to the Celtic-flavored notes from HOME Part II and I love the fact that now I get to have them in my personal collection. I's a strong body of work and an excellent musical overview of our season and I hope you enjoy it as much as I do.
He's a helluva composer, Bear McCreary.
On second thought, Mommas, let your babies grow up to be composers. We could use more music like this and more people like Bear.
Ronald D. Moore
Executive Producer, BATTLESTAR GALACTICA
Los Angeles, CA
April, 2006
Les mots du producteur
Mamans, ne laissaient pas vos enfants devenir des compositeurs. Poussez les à devenir médecins, agents ou autre…
L’album que vous tenez entre vos mains (faites comme si il s’agissait d’un album et non d’un bijou, et comme si vous étiez réellement en train de le tenir et non de le télécharger dans votre iPod) est bien plus qu’une sélection de musiques tirées de la seconde saison de Galactica. C’est la preuve tangible des peines et des triomphes qu’un homme – BearMcCreary – a tour à tour endurées durant l’élaboration d’une même saison. Mon bagage parle pour moi, et alors même que mes mots sont souvent détournés ou critiqués par des personnes diverses et variées dan la production, je doute que j’endure une simple fraction des frustrations et des humiliations qu’endure régulièrement un compositeur dans ce milieu. Alors que tout le monde reconnaît que le compositeur a un rôle clé et qu’il apporte une importante part de l’émotion d’une scène, il ou elle est, de fait, l’une des dernières personnes invitées à l’interminable fête de fin de production, on l’embête toujours avec des deadlines intenables, on restreint son budget, des producteurs fous le critiquent et on lui fait constamment l’affront de lui demander de « faire sonner cela comme la version provisoire ».
C’est difficile, c’est un véritable défi ainsi qu’un travail artistique et cela se construit en isolement presque total du reste de l’équipe de production. Il doit soutenir toute la pression mais ne profiter des bons côtés que virtuellement. La camaraderie du plateau, le refuge qu’est la salle des écrivains ou même les tours de l’éditorial sont éloignés du territoire du compositeur. On attend de lui qu’il travaille et crée en solitaire, très loin du chaos et de la mascarade d’un calendrier de production. Et, c’est peut être le défi le plus grand, on attend de lui qu’il écoute des personnes comme moi qui lui disent des choses du genre « Je ne sais pas, j’aurais aimé entendre quelque chose plus héroïque avec une touche de mélancolie… et une pointe de noblesse dans le fond… peut-être quelque chose comme la rencontre Led Zeppelin et de Deer Hunter, tu vois ? » sans passer à travers le téléphone et retirer toute chair vivante de mon corps en me hurlant dessus que je ne connais rien de ce dont je parle et qu’on devrait m’interdire à jamais d’écouter la moindre musique.
Je ne sais pas comment il fait, mais il le fait très bien, et il fait semaine après semaine, sans jamais se plaindre.
Les pistes de cet album (oui, c’en est un) ne représentent qu’une infime part du travail de Bear pour cette dernière saison. Chaque épisode a son propre thème musical, et chaque note de celui-ci a été écrit, joué, enregistré et mixé, et seules quelques extraits sélectionnés ont pu être mis sur la BO de cette année. Je ne peux pas vous dire quels sont les critères que Bear utilise pour choisir ces extraits, mais je peux vous dire qu’ils font parti de mes morceaux préférés de l’ensemble des séquences, du thème grave, à la guitare, lié au PEGASUS au percussions bestiales de SCAR en passant les accents celtiques des note de HOME II. J’aime le fait de pouvoir les avoir à présent dans ma collection personnelle. C’est un gros travail et un excellent aperçu musical de notre saison, j’espère que vous l’apprécierez autant que moi.
C’est un sacré compositeur, BearMcCreary
Après réflexion, Mamans, laissez vos enfants devenir des compositeurs. Nous aurions besoin de plus de musiques comme celles-ci et de plus de personnes Comme Bear.
Ronald D. Moore
Executive Producer, BattlestarGalactica
Los Angeles, CA
Avril 2006
