Les Résumés

On commence un peu comme dans du star wars, un univers lointain, un temps difficile à définir, qu’on suppose cependant futur, et des êtres qui nous ressemblent, confrontés aux conséquences de leurs actes, autrement dit confrontés au fruit le plus accompli de l’évolution technique : un être artificiel mais autonome. La vie artificielle, la pensée artificielle, le sentiment artificiel, et, aboutissement de tout cela, la liberté artificielle prenant corps : les cylons.

S’il faut résumer brièvement les bases du récit, nous dirons que la série débute par l’attaque des douze colonies humaines, à savoir des douze planètes peuplées par la communauté humaine, par les cylons. Seuls les vaisseaux à ce moment en vol y survivront, parmi eux un vaisseau de guerre, dit « Battlestar », le Galactica. A son commandement l’amiral William Adama et son équipage, à ses côtés les vaisseaux civils que madame Laura Roslin, membre du gouvernement des douze colonies parvient à rassembler.

Battlestar Galactica c’est un space opéra, qui oppose l’homme à sa création : les cylons. Robots humanoïdes qui ont acquis leur autonomie par une guerre qui a eu lieu cinquante ans avant le début de la série et qui reviennent attaquer le monde humain afin d’achever leur libération en s’émancipant totalement de leurs anciens maîtres.

L’histoire de Battlestar Galactica, c’est celle de l’humanité poussée dans ses retranchements, réduite à une poignée de survivants, forcée à lutter pour sa survie, mais qui ne peut en même temps s’émanciper de la question du « pourquoi ? » toujours présente.

Battlestar Galactica c’est enfin une errance, la recherche à la fois d’un lieu où vivre et d’une raison de vivre encore.

William Adama, Pilot : "You can't play God and wash your hands of what you've done"

La série Caprica est un préquel de Battlestar Galactica, autrement dit une série créée après la fin de la série souche, mais qui a comme propos le récit de ce qui se passe en amont de cette série souche.

Nous commençons donc précisément 55 ans avant le début du pilot de BSG, soit 5 ans avant la première guerre cylon, évoquée notamment dans le téléfilm Razor. L'action se passe sur la planète Caprica à l'époque de la création du premier cylon. Dans un monde déboussolé, où les bornes, les limites morales et éthiques commencent à disparaître émerge progressivement une forme plus évoluée d'intelligence artificielle sous la forme d'un double virtuel d'une jeune fille, Zoe Graystone. 

Zoe meurt en début du premier épisode de la série, son double virtuel lui survit. C'est sur un fond de réflexion religieuse, éthique et politique que vont venir se détacher l'histoire de deux familles en deuils, les Graystone, parents de Zoe, informaticiens de génie, créateurs à la fois du holoband (aboutissement absolu du jeu de rôle virtuel) et du premier cylon, et les Adama, famille originaire de Tauron et dont on connait, par la série Battlestar Galactica, la destinée. Mais c'est également l'histoire de cet avatar virtuel doté d'intelligence artificielle, celle d'une intrigue profondément religieuse, ainsi qu'une enquête sur un attentat qui ouvre presque le premier épisode. Les histoires se mêlent, se croisent et se construisent progressivement ensemble.

Le monde qui nous est donné à voir apparaît très rapidement comme un monde profondément dérangeant et malsain, où tout horizon, tout but semble avoir disparu, et tout le génie de la série est de nous plonger dans un univers qu'on sait pertinemment être destiné à disparaître, puisque l'histoire de Battlestar Galactica, se déroulant une cinquantaine d'années plus tard, débute par un génocide à l'échelle de l'humanité, touchant, notamment, les habitants de la planète Caprica.

Nous assistons à la lente descente aux Enfers d'uns civilisation qu'on sait pertinemment être condamnée.