Pegasus CIC
Scène Dee/Lee.
L’épisode s’ouvre en nous présentant Dee et Lee dans le CIC du Pegasus. On perçoit nettement que Lee est particulièrement affecté par le départ de son père, il a réellement peur que ce dernier ne rentre pas de sa mission. Dee soutient son choix. « we have to find Earth. If we don’t there will be no one to remember the Amiral Adama or the Battlestar Galactica ». Et pour une fois (et après les scènes Gaius/Caprica de l’épisode précédent ça fait du bien) on voit un couple qui tient le coup. Qui se renforce même nettement sous nos yeux et qui puise sa force dans la difficulté de la situation. (d’ailleurs c’est complètement fou, plus je revois les épisodes, plus j’apprends à apprécier Dualla… étrange) Bon, par contre la pauvre, son couple solide n’aurait quand même pas eu la même gueule milieu de S2, bon sang ce qu’il est moche comme ça ! (les maquilleurs sont balaises, on voit presque pas que ce sont de fausses bajoues^^)
Planque des résistants, New Caprica
Sammy, Saul et Ellen sont seuls. Tous sont bien conscients de la situation. Sam prend Saul à part et lui explique clairement que s’il ne s’occupe pas lui-même de tuer sa femme, d’autres le feront. Et là commence selon moi une des (multiples) scènes les plus touchantes de la saison. Je crois pouvoir affirmer sans soucis que Saul ni Ellen n’ont jamais été aussi touchants. Elle sait quand elle prend la tasse que lui tend Saul qu’elle va mourir. Ça crève les yeux dans son discours. Elle le regarde, elle parle, « I got him (Cavill) to notice me like men notice me », c’est un aveu. « I slep with him » c’est une déclaration d’amour. Il la regarde, et il le sait. Et il ne peut pas lui tendre la tasse. Il ne peut rien lui dire. Il est pétrifié d’horreur et d’amour. Alors elle tend la main, l’attrape, un fracking sourire triste, un sourire d’adieu quand elle la porte à ses lèvres « You’ve always been here for me when I needed you ». Lui ne peut toujours rien dire, mais ses yeux (enfin son œil) bon sang qu’est-ce qu’il exprime. Et elle se laisse mourir sur son épaule. Sans un reproche. Là crise lacrymale aigue de mon côté de l’écran. Les deux phrases de Saul lorsqu’il parvient enfin à se décider à parler – trop tard – m’achèvent. « I love you. Do you hear me ? ». Sobriété finale. Tellement en contraste avec leur image de couple de débauche que ça en est troublant.
Colonial One
Gaeta prend des notes en silence. Visage refermé, comme voulant être étranger à ce qui se déroule autour de lui.
Arrogance de Gaius qui n’a plus aucune estime de lui-même, et par conséquent plus aucune retenue, toujours verre en main, il nargue les cylons de tout le haut de son propre mépris de lui-même. Ils ont échoué. New Caprica est un échec. Ils n’ont plus qu’une seule chose à faire : partir et accepter leur défaite. Sourire narquois de numéro 3 qui attend qu’il ait terminé, s’avance vers lui et dépeint une vision du futur particulièrement pertinente et flippante. Partir, c’est accepter d’être dans le souvenir des hommes l’image même du méchant, de celui qui a détruit l’humanité, et c’est laisser ce souvenir prendre de l’ampleur au fil de sages jusqu’à ce qu’il fasse naître le désir de vengeance.
La discussion est interrompue par une soudaine agitation extérieure et on perçoit le début des explosions, de l’attaque par les fenêtres du Colonial One.
Campement
Des explosions multiples sont déclenchées par les résistants, le rythme s’accélère nettement. Tory s’occupe d’organiser l’évasion des civils, les résistants récupèrent des armes et partent vers la prison pour faire évader tout le monde (un petit côté Bastille là non ?)
Espace (faisons simple)
Un premier escadron mené par Kat entre en jeu, je sais pas trop comment ils font mais ils vont poser des leurres que les radars cylons vont prendre pour deux Battlestar.
Colonial One
Effervescence dans la haute sphère cylon, véritable de désespoir de Gaius de lorsqu’il doit faire face à l’ampleur de son échec sur cette planète, dans cette ville qu’il a bâtie et qui est sur le point de tomber en cendres, espoir de Caprica qui espère encore en un avenir commun heureux. Sharon-Boomer entre et annonce le retour d’Adama : la radar a perçu les deux Battlestar (enfin nous on sait que ce sont des leurres, mais pas eux)
Kara’s place
Leoben lui apprend ce qu’il se passe, refuse de les faire sortir (elle et Kacey), frappe Kara qui tombe à terre évanouie.
Campement
Evasion avance, chacun rejoint son vaisseau, Laura avec une super méga grande classe se dirige vers le Colonial One (ça c’est de la Présidente !)
Colonial One
Les cylons apprennent que ce n’étaient que des leurres, comprennent donc que c’est un piège et qu’ils sont en train de se faire avoir comme des bleus.
New Caprica (simple on a dit, trop de lieux pour faire dans la dentelle)
Le Galactica apparaît en orbite, les vipers sont lancés très près du sol, et le Galactica jump back juste avant de s’écraser sur les têtes conjointes de Saul et Sammy, avouez, ce serait dommage. Les vipers aident alors les résistants à atteindre la prison, tout le monde est libéré, dans une des pièces, Sam tombe sur Kara toujours inconsciente qu’il emporte avec lui.
A bord du Galactica
La petite incursion près de la surface a pas mal secoué le vaisseau, de nombreux disfonctionnement apparaissent, et par-dessus le tout (parce que sinon c’est pas assez la merde) les vaisseaux mères – qui ont finalement trouvé le vrai battlestar – approchent à vitesse grand V. Et parce que deux c’est bien, mais quatre c’est mieux, ben y en a plus que prévu. Beaucoup trop pour le Galactica, ça c’est certain. Et là je vais laisser tomber mon petit ton narquois, parce que c’est quand même assez touchant de le voir se préparer lentement à achever son voyage. Mission suicide disions nous, face à quatre vaisseaux mère, cela semble inévitable. Regard signifiant entre Adama et Helo. Et William Adama endosse son costume d’Amiral avec beaucoup de dignité. « That’s it. It’s been an honour. » Sobre, efficace, militaire. Révérence tirée à l’image de son fonctionnement. La caméra recule peu à peu, la vue est de plus en plus large, laissant lentement le Galactica au cœur de l’espace, au centre des tirs ennemis
Et là… Tadam ! Mini Adama, Leechoupinou arrive à la rescousse ! Le Pegasus se sacrifie pour sauver le Galactica…
New Caprica
Kara se réveille et file chercher Kacey devant un Sam qui a un peu du mal à tout suivre.
Colonial One
Les cylons décident de fuir. Numéro 3 se propose de rester à terre pour faire exploser la planète après leur départ et emporter ainsi avec elles la totalité des vaisseaux humains n’ayant pas encore sauté. Caprica tente de convaincre Gaius de venir avec eux, D’Anna (faudrait qu’un jour je choisisse comment je l’appelle celle-ci, que ce soit clair…) appuie cette décision, puis quitte le navire. Gaius hésite toujours lorsque… Gaeta pointe son arme sur lui.
Ahhhh suspens, et forcément du coup, on a un joli découpage de scène qui nous laisse suspendu à la crosse de ce bon vieux Félix pour nous projeter au milieu des vaisseaux civils qui s’envolent et sautent progressivement un à un.
Espace
Le Pegasus ne lance aucun vipers, tout simplement parce qu’ils sont restés au point de rendez vous pour protéger la flotte civile à son arrivée. Il se sacrifie sans avoir aucun moyen de défense. Le PRL du Galactica est réparé, un bond est enfin possible…
Colonial one
Gaeta tient toujours Gaius en joue. Il apparaît très nettement comme le plus désillusionné de l’histoire, parce qu’il est sans doute celui qui avait véritablement la naïveté de croire profondément en ce rêve de New Caprica qu’il a progressivement vu tomber en ruines. Il a la douleur de l’idéalisme déçu. Gaius, face à cette arme est surprenant de discernement et d’intelligence. Presque de force. Il passe en un rien de temps de son statut pathétique au plus point de désespéré à celui d’un potentiel sacrifié. Il demande à Gaeta de le laisser se sacrifier pour, dans une tentative de rachat final de son attitude, sauver l’humanité par sa propre mort (quand je relis ma fin de phrase j’ai un peu l’impression qu’il se prend pour Jésus… mais enfin, long débat en perspective si je pars dans cette voie là). Il reste donc sur place avec Caprica pour empêcher D’Anna de faire exploser New Caprica, permettant ainsi l’évasion des humains.
Pegasus
Le vaisseau commence vraiment à tomber en lambeaux, on n’est pas loin de l’implosion, tout l’équipage rejoint les raptors afin de sauter au point de rendez-vous, abandonnant le vaisseau derrière eux. On sent une certaine émotion de Lee lorsqu’il quitte le CIC.
New Caprica
Kara cherche Kacey, Leoben descend lentement les escaliers tenant la petite fille par la main. « I know you will be back. I saw it. » (ah… Leoben, quelle compréhension de la psychologie humaine ! Il me laissera toujours sur le cul par la capacité qu’il a d’utiliser ce qu’il comprend avec une immense finesse pour manipuler et blesser profondément)
Bon, et là dans cette scène quand même, dans cet échange, le cadrage c’est du pur génie, on a une alternance de trois gros plan, Kara en plongée, Kacey, vue de face, visage souriant et innocent, Leoben en contre-plongée. Puis Leoben réévoque sa vision, celle évoquée dans le premier épisode de la saison. Et cette vision devient soudainement chantage (quand je vous disais que c’était un génie de la manipulation). Kara lui dit donc qu’elle l’aime, par deux fois. Et l’échange est d’une violence toute en retenue. On assiste à quelque chose qui ressemble à un viol, en plus complexe. Le second « I love you » de Kara est extrêmement dur à analyser. Presque troublant, et le baiser qu’ils échangent, par le cadrage une fois encore, rappelle celui qui ouvre la série, entre Six et l’envoyé humain diplomate. Bon, évidemment, ça ne finit pas tout à fait pareil, Kara retourne la situation, puisque c’est elle qui achève en quelque sorte cette scène de viol en poignardant Leoben.
Campement
Gaius et Caprica chercher D’Anna, nous sommes dans le lieu de son rêve (cf. 303). On entend un enfant pleurer. D’Anna l’entend également, mais c’est Gaius qui la prend dans ses bras le premier, la récupérant à terre, sous le cadavre de Maya. Il s’agit d’Hera, et alors même que Gaius la serre contre lui pour la première fois, Six-fantasme réapparaît (avec la petite musique qui va avec) « it’s her Gaius. The first God new generation. »
Caprica s’approche, puis D’Anna qui prend à son tour l’enfant dans ses bras. Gaius pointe son arme sur elle mais ne la tue pas, Caprica l’en empêche.
Battlestar Galactica
Scène de retrouvailles multiples et en tout genre.
- Chief/Kara, pleine d’amitié et d’estime.
- Kacey et sa mère… que nous apprenons soudainement ne pas être Kara (quand je vous disais que Leoben était un fracking manipulateur). Le regard de Kara, qui va progressivement s’éteindre, se teinter d’une douleur profonde jusqu’à la fin de la scène, je le trouve terrible. Elle se retrouve soudainement seul et paumée, au milieu même de ce grouillement soudain qui l’entoure après quatre mois de solitude.
- Adama/Adama, touchants, avec leur manière, comme d’habitude de prendre la tangente de la discussion, et de voiler les sentiments par un trait d’humour.
- Adama/Tigh, en retenue, force et émotion. Bon sang cette douleur dans le regard de Tigh. Il apparaît à ce moment être l’exact équivalent de Kara : seul et perdu, au milieu d’une foule qui emporte Adama et l’acclame.
Colonial One
Laura apprend qu’Hera est introuvable.
Galactica
Gros plan final sur Adama qui se rase (enfin) sa moustache (immonde selon moi). Retour à la normalité de la vie d’un Battlestar.