Plage
L’épisode s’ouvre sur une image de Six-fantasme en maillot, euh, sexy (enfin, vous visualisez les habits de Six quoi…) sur une plage de sable déserte, aux côtés de Gaius. Autant dire qu’on est plutôt surpris, quoi, où comment ? sont pas sensés être en vaisseaux cylon eux ? Ah ben oui, mais justement six-fantasme lui explique – et à nous en même temps – que les cylons ont le pouvoir de se « projeter », autrement dit de donner à ce qui les entoure l’apparence qu’ils désirent. Classe non ?
Bon, et parce que ça faisait longtemps retour de la question centrale : qui est ce six-fantasme ? une image de caprica six ? une expression du subconscient de Gaius ? Pour la première fois elle propose une ébauche de réponse : « I’m an Angel of God send to help you »… Yep, mais euh, comment dire… plus précis c’est possible ?
Réveil Gaius
Bon, et sur ce Gaius se réveille en sursaut, ça va pas aider à démêler tout ça… alors c’était quoi exactement, un rêve, une projection ? Bon, et pour simplifier les choses, Gaius se réveille, mais le cadre dans lequel il vit semble bien plus onirique que celui de son rêve, sortes de psaumes en fond sonore sur une musique apaisante, couleurs étranges, beauté, presque pureté dans les lignes arrondies du vaisseau mère… Onirique, surréel : contraste absolu avec le lieu du rêve, bien plus terrestre et tangible.
L’hésitation perdure parce que dans la scène qui suit nous n’avons plus aucune perception du temps s’écoulant, il pourrait tout aussi bien s’agir d’une scène en temps réel que d’un mélange de moments disparates ici synthétisés… On ne sait pas, mais on perçoit bien que 3 apprend à Gaius le fonctionnement du vaisseau, qui respire, et qu’il apprend à appréhender comme quelque chose de vivant.
Puis cette ambiance onirique est rompue par la reprise du dialogue qui nous replonge dans une temporalité évidente. On apprend que les cylons sont eux aussi à la recherche de la Terre et que Gaius restera en vie s’il est capable de les y aider. Bon, et en retourneur de chemise de compétition qu’il est, évidemment l’hésitation n’est pas longue (n’oublions pas, Gaius Baltar est avant tout intéressé par la survie de Gaius Baltar). Allez, peut-être que le regard totalement perdu qu’il a lorsqu’il comprend POURQUOI les cylons veulent connaître la position de la Terre, à savoir pour partir eux aussi à sa recherche (ceci dit je vois pas véritablement comment il a pu hésiter avant, vous voyez d’autres raisons vous ?), le dédouane un peu, mais pas des masses, on sait bien que Gaius n’est pas si naïf que cela en réalité… Donc évidemment les douze et quelques mois de travaux au service des humains pour trouver la Terre, autant en recycler ce qui lui reste en mémoire pour la cause cylon, on n’est plus à une petite trahison près…
Exercice en vipers au abords du Galactica
Ah… retrouver Apollo, Starbuck, Kat et Hotdog aux commandes ça fait PLAISIR ! Fat Lee is gone, Apollo is back… mais ça a l’air un peu tendu… je comprends pas exactement ce qu’il se passe, mais à priori y a un soucis avec le viper de Kara qui…
Retour à bord du BSG
… ne perd rien de sa maîtrise et parvient à apponter sans la moindre goutte d’essence… trop forte. Bon, par contre Lee n’a pas l’air de partager mon engouement. Il a même pas l’air content du tout. Il s’énerve, l’accuse d’inconscience, et la laisse plus sur la défensive que jamais. C’est un chouia sur-tendu entre eux non ?
Quartiers de Saul
L’autre écorché des épisodes précédents… ne semble pas non plus être au mieux de sa forme. Certes, il n’a plus sa barbe, a retrouvé (hormis l’absence de son œil) son apparence d’avant New Caprica, mais la présence n’est plus la même. Il a repris à boire, on le voit bouteille en main, et l’on sait que ce ne doit pas être la première. Assis dans ses quartiers, une photo les représentants Ellen et lui sous les yeux, il croit entendre la voix de sa femme, se lève précipitamment, suit une femme blonde dans les couloirs du Galactica, l’appelant, et l’on se prend presque à y croire avec lui, mais avec un soupçon de recul qui nous empêche une véritable déception lorsqu’elle se retourne, mais par contre qui nous renvoie en pleine figure la souffrance du colonel Tigh.
Quartier des officiers
Et d’un écorché à l’autre mon cœur balance, parallèle surprenant entre ces deux individus que l’on avait l’habitude de percevoir comme des êtres forts – qu’on les apprécie ou pas – jamais véritablement touchés par l’émotion. Ou du moins sachant toujours s’en masquer. Leur carapace se fissure, et après Tigh, c’est le tour de Kara. Kara qui, après son altercation avec Lee, entre salle des officiers où une petite Kacey accoure vers elle – et c’est d’ailleurs la première fois qu’on entend sa voix. Kara refuse de lui donner l’attention réclame, la mère de l’enfant repart avec sa fille, et l’on sent notre Starbuck s’enfermer de plus en plus dans son malaise.
Une salle, je sais pas trop laquelle, mais toujours dans le Galactica et où apparemment on peut faire du sport.
Gros plan sur une balance, puis sur le torse de quelqu’un qui ne semble pas avoir de problème de poids et… ô, surprise, c’est Lee ! :-) (comment ça sourire béat de ma part devant l’écran ? en même temps ils font exprès, après cinq épisode de Fat Lee nous l’offrir torse nu sur un plateau d’argent c’est quand même mérité)
Salle de réunion
Laura Roslin, Adama père et Gaeta se retrouvent autour de la table, une multitude de documents épars devant eux… Et nous avons le plaisir de découvrir que c’est sieur Gaeta qui se voit confier la poursuite des travaux de Gaius dans la recherche de la Terre… En croisant les informations retrouvées sur Kobol, données dans le rouleau de la Pythie ainsi que les cartes du ciel possédées par la Galactica… et on apprend que Gaius était à la recherche d’une tête de lion à l’œil clignotant en rouge et bleu… Autant dire que ça semble du délire, mais comme Baltar a beau être un bel égoïste il est tout de même également un pur génie, bah il avait trouvé une explication scientifique à tout ça que je serai bien incapable de vous redonner…
Et au passage, bon sang ça fait plaisir de retrouver une équipe laura-adama qui fonctionne… on le voit toujours sceptique (elle aussi soit dit en passant) mais bon, de toute façon ils n’ont rien à perdre, pourquoi pas un coin de l’espace plutôt qu’un autre… le temps où ils se tiraient dans les pattes semble révolu et ça fait plaisir… comme quoi les choses PEUVENT changer.
Vaisseau mère cylon
Gaius discute avec une 6, est-ce Caprica ou pas ? difficile à dire. En tout cas on retrouve de moins en moins l’ambiance de couple qui déjà s’effritait sur New Caprica. On apprend qu’il les a mis sur la piste de la tête de lion. Baltar semble soudain se rendre compte qu’il est en train de trahir encore un peu plus son peuple, et pour souligner encore combien il, pour ainsi dire, le cul entre deux chaises, Six ajoute que eux non plus ne lui font pas confiance.
Et une fois du plus, comme chaque fois que l’on se retrouve sur le vaisseau mère, la temporalité est brouillée, et l’espace même du vaisseau devient difficile à comprendre. Une impression de toujours pareil dans un temps suspendu. On ne sait plus comment entendre le dialogue, bande-son placée sur un visuel qui ne lui correspond pas, ou dialogue se déroulant réellement en temps réel. L’ambiance est onirique, tout se mélange. Et six explique soudain à son tour la projection à Baltar (bon, moi je l’ai déjà fait en haut, donc je recommence pas)… mais enfin, ici, au cas où on avait mal compris la première fois, on a une mise en application immédiate, puisque le couloir devient forêt.
Plage
La discussion ébauchée en début d’épisode entre Gaius et Six-fantasme reprend, et il commence à douter, sa relation avec elle n’est-elle pas une projection précisément ? Cela ne ferait-il pas de lui un cylon ? Am I a cylon ?
Vaisseau mère
Ah, et oui, évidemment, Gaius qui doit mal faire encore le lien entre ce qu’il dit à six fantasme et ce qu’il dit en vrai (souvenez vous des magnifiques échanges où il arle à la fois à Laura et à six « both of you »), donc, bah il a parlé à haute voix, et Six (pas le fantasme, l’autre) a pas l’air franchement de trouver ça pertinent.
Galactica, quartier des officiers
Sharon Valerii se voit donner un nom de vol… les propositions pleuvent, racistes anti-cylon pour la plupart puis la voix de Hotdog s’élève un peu plus fort au dessus des autres « Athena ». Déesse de la guerre et de la sagesse. Souvent de la victoire ajoute-t-il.
Saul entre dans la salle, se joint à la table où Kara, Kat et je ne sais plus qui d’autre jouent au cartes. La discussion est sèche, la tension entre les anciens de New Caprica et ceux qui sont restés sur le Galactica devient palpable. Helo tente de calmer le jeu, mais Kara et Saul ne cessent de surajouter de les provoquer, Sharon (nouvellement Athena) étant particulièrement visée par leurs remarques.
Vaisseau mère
J’ai toujours une hésitation sur qui est cette six… Caprica ou pas ? Finalement dans son attitude elle semble moins distante avec Gaius que précédemment, mais dans mes sous titres (qui sont ceux du DVD) elle le vouvoie… Je ne sais pas ce que donne la VF, mais ça me perturbe énormément pour arriver à définir le personnage et sa relation à Gaius… En effet, après l’étrange froideur de ce début d’épisode, elle le rejoint, lui assure qu’il n’a pas à s’inquiéter car les informations qu’il leur a donné leur ont pour l’instant été utiles, et ajoute qu’elle veut un enfant de lui. Vous avouerez que le vouvoiement là dessus ça paraît un peu déstabilisant…
Et au milieu de cette conversation plus intime que les précédentes, Gaius souligne un problème central : il ne connaît que 7 modèles, qui sont les final five ? (je ne sais pas comment l’expression est traduite en français, peut-être tout simplement les 5 derniers ?)
Six semble contrariée, ne répond pas, tente de lui expliquer qu’ils ne peuvent pas en parler mais tout cela reste très flou dans notre esprit comme dans le sien…
La discussion est soudainement interrompue car on apprend que le vaisseau cylon envoyé en reconnaissance dans la nébuleuse de la tête de lion a envoyé un appel de détresse et qu’on est sans nouvelle de lui depuis. S’en suit une discussion cylon difficile à comprendre puisque nous n’avons pas plus de connaissance que Gaius. Six lui explique alors que le vaisseau envoyé en reconnaissance est touché par une épidémie qui décime l’équipage. Aucun cylon ne peut y aller, on ne peut risquer de rapprocher le vaisseau de résurrection, car cela pourrait risquer de contaminer l’intégralité de la population cylon.
Plage
Six-fantasme dit à Gaius de se porter volontaire pour gagner leur confiance. Hésitation de Gaius qui se demande toujours s’il est ou pas un cylon mais…
Vaisseau-mère
Il se porte volontaire, mettant en avant sa qualité de scientifique. Il est décidé de l’envoyer sur place dans un raptor colonial pour éviter l’infection.
Galactica
Kara et Saul continuent à persifler et à dénigrer l’équipage resté à bord du Galactica. Kat commence à réagir. La discussion s’envenime.
Quartier d’Adama
Helo rapporte le comportement de Saul et Kara à l’amiral. Ils constatent qu’il est à l’origine de la baisse d emoral des troupes.
Vaisseau-mère
On replonge dans l’ambiance sonore proche de la récitation de psaulmes que j’évoquais plus haut. C’est une femme (qui a des fracking beaux yeux soit dit au passage) tuyautée dans une baignoire et qui semble déconnectée du monde qui les récite. Son discours semble décousu, incompréhensible, et terriblement étrange. On apprend par six que cet étrange personnage est ce qu’ils appellent l’hybride, l’âme du vaisseau mère (voire le vaisseau mère lui-même selon les termes de Six). Elle nous apprend que Leoben est le seul modèle cylon à considérer que ces propos doivent avoir une véritable importance, en tant que spectateur on aurait tendance à penser la même chose… par contre bonjour l’analyse de texte, elle doit bouffer du Mallarmé en intraveineuse je pense l’Hybride en question, pour avoir un tel débit de paroles poétisées… Six nous apprend en même temps qu’elle est consciente, qu’elle perçoit ce qui l’entoure, mais que eux ne la comprennent pas.
Saut (déclenché par l’Hybride) vers l’endroit où se trouve le vaisseau malade
Gaius rejoint le vaisseau malade. Son inquiétude est perceptible, il ne croise à son bord que des cylons agonisants (dont un Simon, qui a dit qu’il ne servait à rien^^) et découvre au centre du navire un objet étrange de fabrication humaine, dont on apprend qu’il s’agissait d’une balise flottant dans les airs, très certainement cause de la maladie des cylons, et laissée ici par la treizième Tribu (= les habitants de la Terre). C’est, en quelque sorte, un piège humain tendu aux cylons qui seraient tentés de rechercher la route de la Terre.
Une Six (brunette) agonisante accuse Gaius de les avoir volontairement envoyé à la mort. D’avoir causé leur perte. Terrorisé, la voyant l’accuser de plus en plus violement et refusant d’entendre ses reproches, il finit par la tuer.
Il ment au vaisseau mère qui le contacte alors, ne disant aucun mot de la balise qu’il a trouvée.
Vaisseau mère
On assiste à un débat cylon très virulent autour de deux questions : faut-il abandonner le vaisseau malade ou tenter de les sauver ? (y a comme un écho inversé à l’Olypic Carrier là non ?) comment est-ce arrivé et d’où vient cette maladie ?
Baltar et nécessairement suspecté, le débat se fait de plus en plus violent et c’est bien le bordel au pays des toasters jusqu’à ce que 3 parle un poil plus fort que les autres et prenne la décision finale : ils partiront et les abandonneront à leur sort. Mort sans résurrection.
L’Hybride réagit alors, par un cri suraigu, déchirant, qui rend particulièrement mal à l’aise, et, de toute évidence, elle s’oppose à cette décision, toujours dans son phrasé… euh… peu compréhensible pour les profanes que nous sommes.
3 décide de ne pas prendre en compte la parole de l’Hybride. Ils sautent.
Gaius ne dit rien de la balise, 6 la voit sur les photos qu’il a ramené du vaisseau malade, par un jeu de regard, on comprend que Gaius sait qu’elle sait, elle ne dit rien non plus.
Galactica
Bill Adama/Kara/Saul
Bill prend l’arme de Kara, la charge, la pose sur la table devant eux et les invite à le descendre. Aucun d’eux ne bouge. Il dit alors quelque chose du genre « si vous n’avez pas les tripes de me tuer, arrêtez de détruire mon vaisseau de l’intérieur » et leur pose un ultimatum, se reprendre et redevenir ceux qu’ils avaient l’habitude d’être ou ne plus tenir leur poste.
Kara accuse le coup, acquiesce et sort.
Saul reste à sa place, Bill lui parle sans prendre de gants.
Saul se relève, attrape l’arme, la décharge, la repose sur la table mais ne peut accepter ce que lui demande Bill. Il n’est plus celui qu’il a été.
« That man doesn’t exist anymore Bill. And you won’t be seeing me again. »
Salle d’eau des officiers
Scène sans parole, sans musique de fond, les seuls bruits que l’on entend sont ceux du grouillement de la vie autour de Kara, robinets ouverts, conversations étouffées, froissement d’habits. Elle s’avance lentement face à la glace, face à elle même, s’observe longuement et sort son poignard. Agitation sourde derrière elle, on sent une hésitation chez ceux qui l’entoure. Elle se fixe un instant, poignard en main, puis l’approche lentement de ses cheveux et les coupe. Méthodiquement. Silencieusement toujours. Une seule chose à dire : Starbuck is back, maman Kara a disparu. Et elle commence toujours à faire le deuil de celle qu’elle a cru devenir.
Quartier Saul
Bouteille en main, il boit, et s’enfonce de plus en plus. Perd pieds, indubitablement.
Quartier des civils sur le Galactica
Kara s’avance timidement vers Kacey et sa mère. Démarche sans doute douloureuse que celle de faire le pas de refaire surface, de briser la carapace, pour se laisser être à nouveau. Kacey, souriante, s’avance vers elle. Et Kara la prend dans ses bras, la serre contre elle, sous le regard de la mère de la petite fille. C’est le début d’un renouveau.
Un raptor dans l’espace
Racetrack et Athena parties en mission repérage arrivent à la tête de lion, mais se retrouvent au milieu d’un champ de cylons morts à la dérive. Et là, ben forcément ça commence à tambouriner dans la poitrine de tout spectateur attentif qui se respecte parce que… My Godness ! Sharon IS a cylon ! et d’ailleurs, elle semble absolument déboussolée par le spectacle qui s’offre à elle…